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Comment gérer le risque que constituent les carrières?Va-t-on revenir sur la longue gestation d’un projet pour la colline Rodin. Depuis 2008, une convention avec l’Etablissement public foncier EPF92 prévoit « 350 logements dont au moins 25 % de logements sociaux avec des espaces verts et 5 000 m² d’activités et de services » ainsi que la préservation et la mise en valeur des carrières classées.
Alors que l’élaboration du projet s’est faite sous couvert d’experts techniques, ce 16 janvier, le maire annonce qu’il a du saisir le Tribunal administratif sur la base d’un péril supposé imminent. |
Que c’est il passé ? EPF92 a demandé un nouvel avis technique à un nouveau bureau d’études et a transmis pour avis à l’Inspection Générale des Carrières. Celle-ci préconise des mesures de sécurité et un confortement qui s’avérerait incompatible avec le classement des carrières. Et affirme « ne plus procéder aux visites d’inspection dans les zones où le risque d’effondrement brutal a été analysé comme étant élevé ». Le maire pour assurer la sécurité publique attend de l’expert désigné par le Tribunal de définir le risque, les préconisations, pour faire porter les mesures urgentes sur les propriétaires, des particuliers mais aussi le ministre de la culture (musée Rodin), GPSO (gestionnaire du sentier), la commune de Meudon (comme demandeur) et l’EPF 92.
C’est fait, suite à une visite sur site le 4 mars, le rapport de l’expert leur dit de vérifier les capacités portantes des piliers, l’état des fractures karstiques et, par tous moyens, d’augmenter les capacités portantes, de colmater les chemins de ruissellement, de conforter, tout ceci dans un délai de 21 jours. Tout en maintenant l’interdiction d’accéder aux carrières … Le reste des préconisations est assorti d’un délai de 4 mois.
Le programme d’aménagement mais également le devenir des carrières sont donc en question.
Jusqu’à ces dernières décennies, on se satisfaisait de la présence de zones boisées sur la colline car les carrières de craie la rendait inconstructible, il semble que la pression immobilière se faisant durement sentir, on ait minimisé le risque existant…Plusieurs effondrements significatifs des carrières sont survenus, ainsi le 1er juin 1961 côté Clamart, causant 21 morts, 173 sinistrés, 6 rues rayées de la carte et 23 immeubles détruits.
Finalement, depuis des décennies nous butons sur ce sujet fondamental : peut-on urbaniser un tel site et si oui son coût risque d’une part de réduire à portion congrue la part du logement vraiment social et d’autre part de combler les carrières classées…