Le projet routier de Meudon sur Seine, Sèvres, Issy-les-Moulineaux est absurde.
« A l’heure où des voitures plus propres (hybrides, électriques…) arrivent sur le marché, la pollution atmosphérique en ville reste l’une des principales causes de maladies respiratoires. Selon Airparif, 1,8 à 3,6 millions de Franciliens seraient ainsi exposés à des niveaux de pollution élevés. 58 % d’entre eux ont même déclaré en ressentir les effets sur leur organisme, d’après l’Observatoire régional de santé. Le trafic routier représenterait 44 % des émissions de particules fines, devant l’industrie, l’agriculture et le chauffage.
Asthme et bronchites en série
Ces particules fines et le dioxyde d’azote rejetés par les moteurs thermiques, les diesels notamment, pénètrent les alvéoles pulmonaires et irritent les voies respiratoires. Ils peuvent ainsi occasionner des allergies, de l’asthme, des maladies cardio-vasculaires ou encore des bronchites chroniques, habituellement réservées aux fumeurs. «C’est pire quand des pics de pollution sont atteints, explique le Dr Gilles Dixsaut, du Comité national contre les maladies respiratoires (CNMR). Je déconseille fortement de faire du sport ou du vélo en ville ces jours-là.»
Les enfants très vulnérables
Les enfants, dont l’appareil respiratoire est particulièrement vulnérable, constituent une population à surveiller, d’autant que la situation a tendance à empirer depuis plusieurs années. Environ 8 % d’entre eux sont ainsi asthmatiques, soit deux fois plus qu’il y a trente ans. Enfin, un problème reste sous-évalué : celui des particules inférieures à 200 nanomètres rejetées par les moteurs diesel. Trop fines pour être captées par les filtres ou même détectées par les appareils de mesure, elles seraient potentiellement cancérigènes. »
Direct matin du 26/01/2012
