
Mais lorsqu’il ‘agit de l’ile Séguin, c’est « touche pas au grisbi » comme dans les tontons flingueurs. Le maire parle gros sous avec « des investisseurs qui apportent 280 M€. ».
En effet pour l’île Seguin seuls Les Boulonnais ont pu voter et en plus uniquement en faveur de l’un des trois projets urbains de Jean Nouvel.
Et quel choix ! Avec quatre tours, une seule ou sans !
Nouvel 1 : constructibilité de 310 000m2 et 4 tours culminant à 120m ; pratiquement identique au projet de 2011 qui a déjà provoqué un tollé général. Il offre un jardin public de 13 300m2.
Nouvel 2 : 255 000m2, décrit comme ne comprenant qu’une seule tour de 110m en fait une triple tour, massive, disproportionnée par rapport à l’environnement, qui s’élève au-dessus d’un socle de béton impressionnant faisant face aux rives et un jardin public de 12 000m2.
Nouvel 3 propose une constructibilité de 232 000m2, sans tour et le jardin public y est réduit de moitié à 6200m2.
Rappelons que l’’opposition a manifesté son rejet de ce simulacre de consultation où il n’est pas possible de dire non ou proposer un projet alternatif limitant la constructibilité sur la friche. Ceux-ci existent pourtant avec moins de densité et des terrains de sport, des espaces verts et des transports fluides.
Il apparait légitime que les Boulonnais puissent avoir la liberté de choisir de revenir au Plan Local d’Urbanisme actuel de 175 000m2, en confiant l’aménagement de l’Ile à un autre architecte plus soucieux du respect des habitants et de leur cadre de vie.
Alors plusieurs associations et riverains, y compris de communes voisines, notamment de Meudon, ont déjà annoncé qu’elles déposeraient des recours contre ce PLU s’il est adopté en l’état.
Effectivement les meudonnais, en particulier ceux qui sont en face de l’Ile, vont être directement impactés par cet imposant programme avec des projets qui ont des points communs: un bétonnage massif, une surdensité de bureaux et des nuisances importantes (trafic quotidien de 15 à 25 000 personnes ; augmentation du trafic automobile et saturation des transports en commun, en particulier la ligne 9 de métro…)
Le maire de Boulogne répète à l’envie que son projet est d’intérêt régional, voire plus. Or, ne sont associés ni les riverains de la rive gauche de Seine, ni les habitants de GPSO qui pourtant portera le projet dans son contrat Grand Paris avec l’Etat et qui le financera en partie.